C'est la rentrée!

C'est jour de rentrée scolaire en France!

Une pensée émue à ma Isabel, à mes neveux et nièces qui vont reprendre le chemin de l'école...un peu, beaucoup à reculons!

Isabel c'est simplement ma Isabel à moi, la meilleure amie, ma soeur, elle est chiante, contradictoire, joyeuse, grande gueule, fofolle et, aussi, professeur d'espagnol dans un collège ZEP (zone d'éducation prioritaire) à Saint-Ouen, dans le 93, autant dire dans un remake quotidien du film "the substitute".
Je sais que son boulot, même une heure, même 3 minutes, je pourrais jamais y arriver.
Elle a cette force de caractère pour tenir tête et guider ces élèves qui viennent souvent de milieux sociaux très démunis (quel euphémisme!).
On se connait depuis le lycée, on se perd de vue (car Mademoiselle Isabel a un gros poil dans la main pour écrire des emails), mais voilà le lien est toujours là.
Dans mon coeur, je ne classe pas mes amis avec des numéros comme sur un panneau de gigolo boy dans le quartier de Kabuki-cho à Tokyo; je sais que j'ai l'énorme chance d'avoir des amis formidables, extraordinaires et je pense à eux tous les jours.

Je vous en raconterai encore plus à propos de mon séjour à Paris cet été.
Ah, Paris, Paris, Paris, tu me manques déjà!

Comments

[Yves]

C'est drôle de parler de Paris ainsi, mais nous planifions y aller pour Noël (je crois l'avoir déjà dit ça !). Nous avons hâte aussi ! Si je passe dans le 13ième, j'y laisserai un clin d'oeil à Delphine :-) J'ai habité ce quartier, à l'époque ou Mr Chirac n'était pas encore maire de Paris, au rez-de-chaussé du 36 rue Lebrun, tout près de la place d'Italie... Je me souviens que nous faisions nos courses justement de l'autre côté de la place d'Italie, dans le quartier chinois... Que de bons moments nous y avions passés, celà me manque aussi.

Et pour faire un petit parralelle avec les cours d'espagnol, j'étais un peu comme ta soeur de coeur, avec un gros poil dans la main. La prof me tenais tellement en affection, qu'elle m'obligeait à écrire, en toutes lettres, la date du jour au complet (incluant l'année), ce qui prennais une bonne partie du tableau noir à chaque fois ! Durant 2 ans, j'ai subit les asseaults de cette prof lunatique, qui pleurait à cause de ses lentilles (pas aussi flexibles et modernes que celles de nos jours), à cause des bonnes vielles craies de calcaires qui venait s'y incruster, et qui nous apprennait aussi tous les gros mots parce qu'elle n'arrivait pas à se retenir de les prononcer avec l'accent de Madrid, le plus bel accent pour apprendre l'espagnol ! Bref, l'espagnol n'est pas une langue si difficile, si ce n'est la grammaire et les profs ! :-)

J'ai aussi une cousine prof qui c'est marriée avec un autre prof et qui enseignent tous les deux dans les zones difficiles du nord de Paris. C'est un défit de chaque jour, mais ils adorent leur métier. Il ont 5 beaux enfants, chocolat au lait et j'image qu'ils doivent aussi avoir cette force de carractère pour affronter les soucis quotidients, entre les responsabilités de parents et des jeunes dans le besoin, qui abhorent les bancs d'école car ils y sont mieux que chez eux... À ma façon, je les admire aussi.