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Sans Pays Fixe
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1 juin 2007

Jour de visite medicale au Japon

Jeudi matin, je me suis rendue à Shinagawa pour passer ma visite médicale annuelle.

En fait, je l'avais déjà passé une première fois l'année dernière et j'étais estomaquée par le check up complet qu'on m' a fait en moins de 2h chrono: examen de la taille, du poids, de la vue, de l'ouïe dans une pièce insonorisée où je portais un casque et devait appuyer sur un bouton si j'entendais un son, prise de sang, examen d'urine, radio des poumons, examen du coeur, examen de l'estomac, palpation de la poitrine, examen gynécologique (ai-je bien tout énuméré?)

Bref, conclusion de ma visite de l'année dernière: merci de perdre 10 kg!!

Aujourd'hui, rebelote tous les mêmes examens mais au moins, on a choisi le même jour pour la visite médicale avec Kana alors on pourra papoter ensemble entre deux examens.
On s'inscrit, on passe à la réception, on enfile une sorte de kimono pijama et des pantoufles en plastique dans les vestiaires et on se balade avec notre porte-fiche dans l'étage, si on se perd une armée d'aide-soignantes, indicatrices de chemin fléchés dans les couloirs nous dit vers quelle salle d'examen se dirige. Franchement, le sens de l'ordre japonais fonctionne à merveille et on ne perd pas une minute, on s'assoit tout au plus 5 min en attendant son tour, on se fait examiner, le médecin ou le radiologue nous tamponnent notre fiche une fois l'affaire terminée. C'est du travail de pro, et ça ressemble un peu à une usine médicale mais au moins, c'est complet. J'ai jamais vu ça en France!

Ce qui est assez marrant, c'est qu'on revoit les mêmes aides soignantes et le même radiologue que l'année dernière.
Bref, l'examen dont je me serai bien passée est celui de l'estomac. Attention, je ne connais même pas le nom de cet examen car je n'en ai jamais entendu parlé en France. On entre dans une salle où il y a une sorte de planche amovible de la taille d'une porte, et au dessus une caméra-radio. Le médecin (le même que l'année dernière) me demande si je comprends l'anglais. Réponse: oui, et le japonais, réponse: oui (allez, faut pas déconner là, je suis au Japon depuis bientôt 3 ans, faut assurer!) Je sais qu'il va me donner encore la mixture immonde, j'avale des billes et un petit gobelet d'eau, les billets se transforment en milliers de bulles dans ma bouche et faut que j'avale le tout, imaginons que c'est du Fanta. Ca rappelle un peu une friandise très chimique qu'on adorait quand on était petit, de la poudre qui pétille sur la langue mais là, c'est pas du tout fun (qu'est-ce qu'on peut aimer des trucs débiles quand on est gosse!) Ensuite, je dois boire un grand gobelet de mixture blanche infame et pâteuse.
Le médecin va dernière la vitre et me dit de me cramponner aux poignets de la planche, une de chaque côté. Attention, c'est le début de space mountain, je vais devoir suivre les instructions suivantes sur cette planche qui pivote à plus de 180 degrés:
Tournez vous vers la gauche, stop, respirez, arrêtez votre respiration, ne bougez plus, résistez. Maintenant, faire un tour complet sur vous-même, stop, arrêtez de respirer.
Le médecin sort de son bocal, apparemment, y a un truc qui va pas, il me demande en japonais: Geppu? Moi: Geppu??? Innocemment, je fais non de la tête. Il se verse en excuses et me redonne des billes et un gobelet d'eau. Et on reprend le tour.
Mais cela ne convient toujours pas, il revient vers moi avec toujours la fameuse question: Geppu ou pas Geppu? Aux vues de ses gesticulations, je croyais que geppu voulait dire vomir. Ce n'est pas l'envie qui me manquait au bout de 2 minutes de cette expérience interdite mais non je n'ai pas vomi, j'ai tout bien avalé comme on m'a dit. Bref, ce quiproquo linguistique m'a condamné à ingurgiter 4 doses de billes moussantes!!
ATTENTION, NOTE IMPORTANTE: quand vous faites un examen de l'estomac au Japon, et qu'on vous fait boire des billes et de la pâte blanche, NE PAS ROTER (GEPPU: roter).

Je ne sais pas si mon estomac se porte bien mais après avoir avaler cette overdose de préparation en étant complètement à jeun, j'avais une sensation assez bizarre (confirmer par une super soirée principalement au petit coin).

Bref, la visite médicale prend fin avec l'entretien avec le médecin. Même si le rapport complet ne nous est envoyé qu'un mois plus tard, le médecin peut déjà vous dire si en gros, ça va ou pas.
Le médecin était assez jeune et devant l'écran de l'ordinateur qui indiquait mon poids, ma taille, ma vue, mon ouïe. Il me dit que tout va bien dans l'ensemble mais...faut que je fasse encore attention à mon poids.
Je l'écoute et fixe l'écran pour voir le chiffre fatidique de mon poids actuel (obsession féminine) car je n'ai pas de balance chez moi, machine diabolique qui me rend facilement victime à régime.
Et là, surprise énorme: j'ai perdu 3 kilos depuis l'août de l'année dernière! WOUAIII, grosse nouvelle! Le régime sushis fonctionne finalement sur moi!!!
Quand le médecin me dit que ma masse graisseuse est encore un peu trop élevée, je lui pouffe presque de rire au nez, en lui disant que j'ai perdu quand même 3 kilos inespérés.
Je suis trop contente pour le reste de ma journée.
Malgré les festins vietnamiens, les orgies de nans et de curry avec Marianne, Kana et Fabienne, la pizza extra bonne d'il y a 2 jours, j'ai maigri!!!
Le truc incompréhensible est que je n'ai même pas senti cette perte de poids, au contraire, comment j'ai bassiné mes amis (même par mail) sur mon ventre bedonnant et mes kilos qui me font craquer le pantalon. Dans ma tête, j'imaginais avoir bien 7 kilos en plus que mon vrai poids actuel.
Finalement, Quoc-Eng a peut-être raison, maigrir ou grossir, ça ne se voit pas forcément sur la balance mais plutôt dans la façon d'être bien dans son corps. Et ça, de mon côté, c'était pas très top ces derniers mois. Maintenant, il ne reste plus qu'à avoir les résultats finaux de ces examens. Espérons que tout aille bien.
Bon, pour fêter ça, je me suis lachée sur un hamburger de Mos burger ce soir. hihihi

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Commentaires
S
Ah les galères de santé! Quand les ennuis de santé ou les pépins vous rattrapent, c'est là qu'on se sent le plus démunis devant un véritable 'système' qui nous déprime dès la prise de rendez-vous (ne parlons pas de la salle d'attente).<br /> Effectivement, le soins de santé à Montréal, c'est tout simplement scandaleux. <br /> Au Vietnam, tout est fait tres tres vite (1 minute par patient max!) dans les hopitaux mais ca se fait dans une relative sérénité. On a pas le temps de poser les questions et de se rassurer qu'on a déjà entre les mains la prescription et l'assistante qui appelle la personne suivante. <br /> <br /> Pour perdre du poids, mon secret a été de travailler et de manger moins de viande (tout simplement parce qu'elle n'est pas bonne ou cuisinée trop salée). La chaleur doit aider aussi, vous me direz. Le fait d'enseigner m'oblige à rester debout et à ne pas grignotter, juste boire. A l'AUF, j'ai pas le temps de manger, trop de boulot aussi. J'oublie une chose: je marche (impossible de courir, trop de monde!) une heure par jour tous les matins dans un parc avant le petit déjeuner. <br /> <br /> Je pense qu'à 30 ans, je fais plus attention à mon corps qu'à 15 ou 20 ans. Je ne peux plus manger autant et les memes choses, je sais que je peux en tomber malade. Ca doit etre ca qui me permet pour la premiàre fois de ma vie pouvoir afficher une taille de guepe. AH AH AH!
Y
Contrairement au Japon, même dans les établissement privés qui te font payer une fortune des « check-up » complets, il faut attendre, attendre, attendre... C'est presque une habitude. On dirait que l'administration française déteint sur le système Québécois (ou Canadien...). Ici pas de médecins itinérants qui viennent chez vous (c’est illégal !) et même les médecins de famille vous refusent 9 fois sur 10 tant ils sont surchargés de patients, on doit souvent se rabattre sur des établissements privés, une médecine à 2 vitesses comme aux États-Unis ou la couleur de votre carte de crédit prime sur votre état de santé. Si vous vous rendez à l'hôpital pour une problème d'estomac, prenez un livre avec vous et vous aurez peut être la chance de le finir ! Ici, tout est au ralentit, les hôpitaux manquent d'infirmières, de lits, de médecins, enfin d'un peu de tout. Ma fille pour son appendicectomie (appendicite) l'année dernière, à passé une bonne partie de la journée dans les couloirs même crasseux de l'hôpital juif de Montréal, du sérum fiché au bras, habillée d’une blouse bleu style « hôpital » !... et elle a été chanceuse d'être là en période de vacances ou justement il n'y a pas grand chose qui se passe ! En gros, il vaut mieux tomber malade les jours de semaine ou pendant les vacances, on prend moins de risques. Bref, le système de santé ici est complètement délabré et nos gouvernements pensent plutôt à investir dans le pétrole de l'ouest Canadien, que dans la survie de ses malades ! Mais bon, pour ma part je n'ai pas à me plaindre, je ne suis jamais malade et jamais je n’ai été voir de médecin ces dernières 13 années pour une maladie quelconque. Je suis en forme mais comme Delphine, mon poids n’est peut être pas idéal. Mon dernier « check-up » (le premier en fait en 13 ans, oups !) me suggérait de faire un peu plus de sport, mais je ne me considère pas obèse, loin de là ! Quelques kilos à perdre... mais comme je dis souvent aux médecins, j’ai des os très lourds ! Bref, avec les projets de nouvelle maison, nous nous sommes promis, Yin et moi, de nous réserver un espace dans la future maison pour faire du sport et l'emplacement du duplex ne devra pas être trop loin d'un parc... c'est déjà un bon début ! J'en maigris rien que d'y penser :-)
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