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Sans Pays Fixe
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24 janvier 2006

instruments de survie dans les transports de Tokyo

Cinq jours par semaine, me voilà debout dans le train pendant au moins 2 heures par jour.

Tokyo a une superficie beaucoup plus importante que Paris qui est pour moi presque mon village natale!

Par conséquent, je passe 3 heures par jour dans les transports en commun et on peut dire que c'est la galère. Le plus drôle est que je n'habite même pas au terminus de ma ligne de train et mon adresse est même Tokyo, donc je ne suis pas la plus mal lotie au final.

Vivre à Tokyo intra-muros, c'est à dire ici dans un des 23 arrondissements de la capitale reste très cher à moins de vivre dans une boite à chaussure mais dès qu'on est une famille de trois personnes, on est obligé de s'éloigner du palais impérial.

A force de regarder le même paysage tous les jours par la fenêtre du wagon, il me vient une réflexion: si une société japonaise comme SONY a créé le Walkman et si les Japonais sont des grands amateurs de mangas, ce n'est pas un hasard du tout! En fait, ce sont LES choses indispensables pour supporter toutes ces heures interminables dans les trains bondés de Tokyo.

Dans mon cas, l'année dernière, avant d'acheter un lecteur MP3, j'ai bien cru que je n'arriverai pas à supporter de voir un jour de plus, les mêmes têtes a la gare et les mêmes personnes endormies et complètement avachies sur les longs canapés dans le wagon.

Tordons le coup à quelques idées préconçues :
1) Contrairement à ce qu'on peut penser, les appareils électroniques ne sont pas tous bon marché ici. Un lecteur MP3 de 512 MB coûtait 19000 yens soit environ 140 euros en 2005.
2) Tous les Japonais ne lisent pas que des mangas dans le train et le métro. Les journaux et surtout les livres existent aussi ici.

Personnellement, pour me donner bonne conscience, je garde toujours dans mon sac un manuel de japonais même si j'ai plus les écouteurs sur les oreilles que le livre à la main.
En ce moment, j'écoute en boucle FRANZ FERDINAND dont le Take me out me donne la pèche le matin et KEANE dont les chansons de l'album se ressemblent un peu toutes mais avec deux tubes imparables de simplicité Something changes and Somewhere we only know vaut la peine d'acheter l'album (oui, je suis encore de la vieille génération qui achète des CDs). Je reste absolument fidèle à mes amours de jeunesse pour le rock anglais;même si depuis PULP et BLUR, je me trouvais plus grâce que pour PLACEBO ses mélodies saturées et un peu désespérante quand même et aussi un peu GORILLAZ. Je passe un peu à côté de COLDPLAY, peut être un peu trop lisse pour moi. J'avais même cité DAVID BOWIE en remerciement dans mon mémoire sur la musicalité dans le théâtre contemporain!
Si vous voulez mon avis musical, je n'ai jamais retrouvé une écriture musicale aussi originale et les textes qui sont écrits comme des mini romans, des histoires très abouties à la fois légère, drôle et grave que chez PULP (Toute leur disco très bien détaillée ici).

Le rock anglais me permet aussi de rêver un peu et d'être ailleurs.
En fait, je pense tout simplement la musique qu'on aime, peu importe le genre, nous aide à vivre notre vie et à nous raconter des histoires, à nous évader d'un quotidien répétitif et assez vide de sens en cassant le rythme lancinant du train express.
J'avais besoin d'écouter des chansons en prenant le train pour avoir l'impression que, pendant ces 3 heures de solitude, quelqu'un me parler au creux de mon oreille.

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