Sous le ciel de tokyo
La première chose que j'ai trouvée sublime et étonnante à Tokyo en hiver 2003 lors de mon premier séjour a été ce ciel bleu sans aucun nuage à l'horizon tel un saphir éclatant de milles feux à l'infini au dessus de nos têtes: le nihonbare (prononcez nironbale) et c'est aussi l'une des raisons qui m'a incitée à déposer mes bagages ici.
Une amie japonaise m'a dit que le taux d'ensoleillement annuel est plus important au Japon qu'en France. Franchement, cela ne m'étonnerait guère. Depuis que je suis tombée en admiration devant le ciel de Tokyo, Paris ma ville de naissance, me semble si pluvieuse, grise et nuageuse.
La nature si rare au centre-ville de Tokyo est compensée par les rayons de soleil qui embellissent le feuillage des quelques arbres dans les squares de la ville. Tour à tour, rouge vermillon en automne, vert au printemps et parsemées du rose délicat des fleurs de cerisiers en avril.
Selon certains, il passe l'hiver à Tokyo (froid et sec) et l'été à Paris (déserte et ensoleillé jusqu'à 21h du soir) mais l'été à Paris a été pluvieux depuis quelques années et à présent l'hiver à Tokyo... les saisons s'échangent les nuages et les températures, comme le climat de notre Terre qui se modifie.
Est-ce que"les 4 saisons" vont devenir obsolètes et plus qu'une l'expression des livres d'histoire-géographie?
En espérant le contraire, je continue à trier mes ordures ménagères, chose très sérieuse au Japon. Dès qu'on s'inscrit au registre de la mairie, on vous offre le calendrier des jours de prélèvement des ordures (voir la photo). Ensuite, on doit acheter au supermarché des sacs plastiques verts pour les ordures combustibles et orange pour les incombustibles; de plus, il y a des jours spéciaux pour jeter les bouteilles en plastiques, les conserves, les verres, et les journaux etc... sinon on ne vous prélève pas vos ordures. Yoshi a eu peur que je ne comprenne rien à ce système très sélectif de tri lorsque je suis arrivée ici. Mais, finalement, on s'y fait assez vite avec un peu de pratique.